la Corse qui bouge et entreprend

Les meilleurs ouvriers de France en Corse

Pour la troisième année, le restaurant La Litorne, à Casevecchie, a reçu 9 meilleurs ouvriers de France pour mettre en valeur le terroir corse…Retour sur U Piatt’in Più, un événement où passion et partage sont les maîtres mots. Explication sur Pari(s) sur la Corse.

L’ambiance est à l’amitié, au rire et au partage
Rien à voir avec un restaurant étoilé ou les cuisines de l’Elysée : ce soir, l’ambiance est à l’amitié, au rire et au partage. Pour la troisième année consécutive, Jean-Michel Oberti, propriétaire du restaurant La Litorne à Casevecchie, a convié ses prestigieux amis à un rendez-vous inédit : pendant trois jours, neuf meilleurs ouvriers de France vont devoir réinterpréter les recettes traditionnelles corses.

« J’ai voulu que les chefs subliment notre gastronomie et les produits du terroir », explique Jean-Michel Oberti.

Des recettes corses à revisiter
Nouveauté de cette année : les cuisiniers, pâtissiers, glaciers ou sommeliers invités vont devoir se plier à une figure imposée. « Je leur ai donné des recettes corses traditionnelles, comme l’alziminu, les encornets à la bastiaise, le veau… qu’ils vont devoir revisiter », poursuit Jean-Michel Oberti.

Ils me surprennent toujours !
Olivier Bajard, meilleur ouvrier de France Pâtissier et champion du monde du Métier du Dessert, va ainsi se colleter à la châtaigne : « Je vais reprendre l’idée du Mont Blanc mais en partant sur un biscuit à la farine de châtaigne, une crème châtaigne très peu sucrée, avec une purée de coings et des poires locales confites dans leur sirop », explique-t-il. L’année dernière, il s’était confronté à la noisette, qu’il avait transformée en gâteau agrémenté… de morilles ! « Ils me surprennent toujours ! », se réjouit Jean-Michel Oberti, repensant avec gourmandise à la glace à la figue de Barbarie concoctée par son ami Pierre Geronimi.

Réinterpréter un veau à la bière et une bastelle
Côté salé, le meilleur ouvrier de France cuisinier Martial Enguehard va devoir réinterpréter un veau à la bière et une bastelle. « J’ai envie de faire quelque chose de déroutant avec la bastelle, peut-être en essayant avec du pain de mie, façon croque-monsieur…, réfléchit-il tout haut. Pour le veau, je vais travailler un jarret confit à la bière Pietra, que je vais ensuite effilocher et presser pour le servir en petit lingots poêlés. Et peut-être que je vais faire quelque chose avec le coing aussi… »

Les chefs s’amusent
Même s’ils semblent bien concentrés sur leurs devoirs, les chefs s’amusent. « C’est avant tout une réunion d’amis », sourit Martial Enguehard.

« J’ai découvert ici une vraie et sincère amitié, et un pays dont je suis tombé amoureux », ajoute Olivier Bajard.

L’occasion de visiter des domaines viticoles
Pour le sommelier Dominique Laporte, meilleur ouvrier de France également, U Piatt’in Più est l’occasion d’aller visiter quelques domaines viticoles et de déguster des vins qu’il apprécie particulièrement : « Ce que j’aime, ce sont les vins qui ont une identité. En Corse, les cépages niellucciu et sciaccarellu ont cette identité très forte : ils donnent un air de famille aux vins insulaires mais chacun garde ses particularités liées au sol, à l’exposition, au climat et bien sûr au vigneron. C’est cette diversité dans l’unité qui m’étonne le plus dans les vins corses », explique-t-il.

Les chanceux peuvent déguster des menus hors du commun
Autour des tables de La Litorne, les chanceux qui ont réservé une table bien longtemps à l’avance peuvent déguster ces menus hors du commun, pour 120€ par personne. Quant à ceux qui iront dans les restaurants, hôtels, pâtissiers, glaciers… des neuf prestigieux invités, ils retrouveront sans doute une petite touche corse inspirée par cet événement.

Peut-être même qu’à l’Elysée, on dégustera un plat inspiré par U Piatt’in Più !
« C’est toujours un plaisir de venir ici, en Corse, et de découvrir ou goûter à nouveau des produits du terroir, se réjouit Guillaume Gomez, chef des cuisines de l’Elysée et parrain de l’événement. Les produits n’ont plus le même goût quand on connaît leur histoire. » Sur les tables présidentielles, l’ombrine du Cap Corse, le safran et le miel insulaires sont déjà servis régulièrement. « C’est ce partage-là qui est important, se félicite Jean-Michel Oberti. Les chefs qui viennent vont connaître les produits et cela va permettre de les faire voyager dans le monde entier. »

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Facebook – lalitorne
Article réalisé par Audrey Chauvet