la Corse qui bouge et entreprend

Magazine Bouge Ta Corse

Bouge Ta Corse, le magazine des énergies positives

Eva Mattei est rédactrice en chef de Bouge Ta Corse, nouveau venu dans le paysage médiatique insulaire. Elle nous invite à tourner les pages de ce magazine alternatif et citoyen creusant en Corse le sillon de la presse de rue et du journalisme de solutions.

Eva, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Journaliste de presse magazine depuis 15 ans, j’ai choisi, après 10 ans d’études sur le continent, de travailler chez moi, en Corse, où j’ai commencé par participer, en tant que responsable d’édition, à la création d’un journal associatif dédié à la micro-région du Cap-Corse : Cap’Intesu. Une belle aventure de 5 ans à laquelle a succédé une expérience de 10 ans en tant que rédactrice en chef de L’Informateur Corse Nouvelle, un des plus anciens organes de presse de l’île. Devenue, parallèlement, collaboratrice régulière de différents supports, tels que le trimestriel Terra Corsa, spécialisé dans l’art de vivre, et le mensuel mutualiste de santé et d’économie sociale et solidaire Viva (édition corse), j’exerce aujourd’hui mon métier en tant que journaliste freelance. C’est en tant que telle que j’ai rejoint Bouge Ta Corse et en assure désormais la rédaction en chef.

Comment définiriez-vous votre relation avec la Corse ? 

Elle est à la fois sentimentale et critique, la Corse restant indissociable de ma vie et de mon parcours.

bouge ta corseParlez-nous de « Bouge ta corse » : pourquoi ce nom et comment est venue l’idée de sa création ?

Bouge Ta Corse, « Le magazine des énergies positives », est un magazine alternatif d’initiatives populaires et citoyennes créé il y a un an par sa Directrice de publication, la photographe Céline Robilliart, avec l’envie de faire bouger les choses dans l’île. D’où son nom. Ce support investit le créneau de l’économie sociale et solidaire et du développement durable. Il est bien sûr dédié à la Corse mais se veut à contre-courant des médias de masse et de la presse régionale tels que nous les connaissons. Il se définit comme « un média lent ». Il prend donc le temps de traiter ses sujets et tient comme seul scoop le quotidien des femmes et des hommes qui font avancer, à leur échelle, la Corse. Ce qui, loin du marasme ambiant, lui permet de parler d’autre chose que de ce qui ne va pas. Nous avons ainsi choisi de ne nous soumettre ni au diktat de l’actu ni à celui des annonceurs. Nous avons jusque-là fonctionné sans publicité et si nous devions accueillir des annonceurs, ils seraient scrupuleusement sélectionnés et leur niveau de participation resterait libre.

Quelle est sa fréquence de publication et où le trouve-t-on ? 

Bouge Ta Corse est un bimestriel. Hormis quelques buralistes, nous ne sommes pas diffusés via les circuits classiques mais essentiellement à la manière de la presse de rue (par des vendeurs rémunérés à hauteur de 50 % des ventes dans le cadre d’emplois solidaires) ainsi que par un réseau de partenaires (espaces citoyens tel que le Bistrot du Cours à Ajaccio, magasins bio tels que La vie claire, à Furiani…), le but étant avant tout, autour du support, de créer du lien social. Nous essayons ainsi d’être présents sur toute la Corse et le magazine est bien évidemment disponible dans nos locaux, 3 cours Favale, à Bastia.

bouge ta corseQue trouve-t-on dans « Bouge ta Corse » ? Quels sont les objectifs et l’ambition du magazine ? 

Dans le numéro 5, nous invitions nos lecteurs à découvrir un projet de crossbooking mené par des lycéens corses, des jardins collectifs créés dans le Sud Corse, en ville, une société travaillant à l’éco-mobilité du territoire insulaire ou encore des projets de monnaie locale auxquels sont en train de réfléchir ça et là des citoyens corses. Dans le numéro 6, qui vient tout juste de paraître et est avant tout un numéro de Noël, nous mettons en valeur et présentons des artisans locaux, des éleveurs bio ayant un projet novateur d’autonomie alimentaire pour leur élevage, une association dont les membres donnent leurs voix pour enregistrer des audio-livres destinés aux mal-voyants, un éducateur spécialisé à la PJJ… Et nous donnons la parole à la non-violence et à la Corse des solutions avec Jean-François Bernardini, fondateur et fidèle serviteur de l’afc-UMANI. Nous espérons ainsi contribuer à écrire les pages d’une Corse meilleure.

Quel est votre lectorat ?

Bouge Ta Corse s’adresse aux Corses vivant en Corse, mais aussi aux Corses d’ailleurs et aux amis de la Corse intéressés par ce qui s’y « fabrique », ainsi qu’à toute personne intéressée par les solutions alternatives. Nous voudrions en faire un magazine interactif auquel pourraient participer tous ceux qui ont quelque chose à dire pour faire avancer l’île et faire en sorte de mieux y vivre. En sont déjà partie prenante jeunes et moins jeunes, ce qui en fait un support transgénérationnel.

Y avait-il une réelle attente ?

Installée au cœur d’un des quartiers les plus anciens et les plus populaires de Bastia, la photographe Céline Robilliart milite pour des solutions alternatives depuis des années, face aux multiples crises de notre société. Elle avait envie de bousculer les choses, d’agir concrètement tout en apportant une petite note d’espoir. Ce sont ses convictions et le sentiment de répondre ainsi à une urgence qui l’ont conduite à créer ce magazine. Son aptitude à fédérer des énergies autour d’elle et à expliquer la démarche à ses interlocuteurs pour en faire des partenaires, a permis de donner corps au projet.

EVA CELINE ET ANAIS OKComment est composée l’équipe de Bouge Ta Corse ?

Outre Céline et moi, une troisième femme est au cœur de l’aventure éditoriale : il s’agit d’Anaïs Baconnier, notre infographiste. C’est elle qui a donné au magazine son identité visuelle : 32 pages en couleurs sur papier glacé, à la fois toniques et généreuses, simples et ouvertes. A chaque numéro, des contributeurs occasionnels et réguliers apportent bénévolement, mais avec de réelles compétences, leur petite pierre : photographes, chroniqueurs, relecteurs et traducteurs, car Bouge Ta Corse contient également des textes ou extraits de texte en langue corse. Enfin, il faut rappeler que Bouge Ta Corse n’est pas qu’un magazine, puisque parallèlement, nous menons différents types d’actions : sensibilisation à l’environnement, nettoyage de plages, conférences sur les monnaies locales, journées de la transition citoyenne et autres événementiels.

Comment communiquez-vous pour vous faire connaître en Corse et en-dehors de la Corse ? 

Nous cultivons l’esprit du partage et de la solidarité, ce qui nous porte tout naturellement à solliciter des partenaires locaux. Bouge Ta Corse est ainsi de tous les rendez-vous culturels : partenaire de Bastia Ville Digitale, du Festival d’automne de la ruralité, il sera sous peu celui d’Arte Mare. Les rencontres humaines sont notre fil rouge. Et c’est avec elles que se construit notre projet. Aujourd’hui, nous avons notamment le soutien de Jean-François Bernardini, au nom de l’Afc-Umani, ce qui nous permet d’élargir notre réseau tout en gagnant en crédibilité. La plateforme de financement participatif ulule.com, sur laquelle Bouge Ta Corse est inscrit depuis la mi-octobre, a permis de porter encore plus loin notre message. Les contributions que nous y recueillons sont de plus en plus nombreuses et arrivent des quatre coins de France. Nous ne nous attendions pas à une telle dynamique et nous espérons que celle-ci se poursuivra jusqu’au 16 décembre, date de clôture de la souscription, afin de nous permettre d’atteindre dans les délais impartis notre objectif tout en nous faisant mieux connaître.

ulule bouge ta corse

Les réseaux sociaux sont-ils un levier média important ?  

Les milliers de consultations de notre page facebook comme les échanges qui s’y multiplient chaque jour nous encouragent. Notez que c’est par ce réseau social que Paris sur la Corse et Bouge Ta Corse se sont rencontrés !

facebook bouge1

A-t-il été facile de lancer un magazine en Corse ? Avez vous été aidées ? Quelles ont été les difficultés rencontrées ?

Dans un contexte économique morose où la presse magazine connaît d’énormes difficultés, Bouge Ta Corse a pu voir le jour grâce au prix national « Talent des cités »  remporté par Céline Robilliart en 2013. Depuis, six numéros de notre magazine sont sortis et aucun n’a été subventionné. Faire le choix de l’indépendance a forcément un prix. Mais face aux obstacles, nous ne nous départons pas de notre enthousiasme et de notre bonne humeur. Bouge Ta Corse n’est pas qu’un titre ou un slogan. C’est un impératif que nous appliquons à nous-mêmes !

Votre plus grande satisfaction depuis la naissance de «  Bouge ta Corse » ?

Voir grandir le magazine, puisqu’il est passé de 24 à 32 pages !

Quels sont les 3 conseils que vous donneriez à un jeune Corse qui souhaite créer, entreprendre en Corse ?

Ne pas s’isoler, bosser et avoir confiance !

Les 3 qualités pour entreprendre et réussir?

Créativité, pugnacité et fiabilité.

Pour vous, la Corse est-elle un endroit qui a des atouts pour entreprendre et créer ? Quelles sont ses richesses pour créer ?

La Corse est avant tout riche des siens. On ne soulignera jamais assez la productivité des femmes et des hommes qui la font. Il y a là matière à un avenir meilleur !

bouge ta corse1Quelles suites envisagez-vous de donner à Bouge Ta Corse ? 

Notre équipe envisage pour elle-même la création d’une SCIC (société coopérative d’intérêt collectif), ce qui correspond parfaitement à sa philosophie.

Un Corse qui entreprend, qui donne une image dynamique et positive de la Corse pour ma prochaine interview ? Qui me recommandez-vous ?

Difficile de choisir ! Mais pourquoi pas une femme : Magali Gozzi, éleveuse à Moïta ? Elle est aujourd’hui présidente de Bio Pruvenda, une association qui réfléchit à l’autonomie alimentaire des élevages bio en Corse et est en passe d’y parvenir au bénéfice de ses membres fondateurs. Une première pour notre île !

Pour finir, quelques mots en corse ?

Mon grand-père me disait souvent « L’acqua corre nant’à l’omu incrosciatu » (il pleut sur l’homme mouillé). A Bouge Ta Corse, nous sommes très respectueux de la parole de nos anciens à laquelle nous consacrons une chronique. Mais si celle-ci nous éclaire, ce peut être parfois en contre-point… A Bouge Ta Corse, nous ne nous interdisons donc pas de croire, en contrepartie, que « u mondu hè felice à quellu chi si nè campa » (le monde sourit à celui qui sourit). 🙂

En savoir plus 

Page Facebook Bouge Ta Corse

 

3 Comments on Magazine Bouge Ta Corse

  1. Paul Arrighi // 22 novembre 2014 á 14 h 07 min //

    Toulouse le samedi 22 novembre 2014,

    Très cher(e)s ami(e)s de l’Association : «Bouge Ta Corse »

    J’ai bonheur de vous faire connaître la réédition la réédition du livret de mes poésies intitulé : «Fulgurance des êtres, des Lieux et des Mots».
    Ce livret édité à compte d’auteur par « Paul Daubin éditeur ».
    Il comprend 126 pages dont 47 photographies, provenant pour la plupart de mes propres photographies en couleur.
    La belle préface, aussi perspicace qu’emphatique est l’œuvre de mon ami, l’authentique Poète en langue Française et Occitane Toulousain et Chroniqueur régulier sur « Radio Occitania », Christian Saint-Paul.
    Ce Livret est organisé autour des cinq thèmes suivants :
    – 1°) « Souvenirs d’Enfance »; ce sont mes souvenirs les plus lointains de mon enfance en Kabylie (Bougie et Akbou) et à Luchon dans les Pyrénées.
    – 2° ) Dans « Sur les Chemins de Toulouse », je dépeins le Toulouse des quartiers de ma jeunesse, le faubourg Bonnefoy, Croix-Daurade, le Lycée Raymond Naves des « années ardentes et tumultueuses », surtout du « bonheur de vivre » (1965-1974), puis les autres quartiers pittoresques de Toulouse, belle ville Occitane où j’ai résidé, après mon retour en 1992 dans cette belle ville, sans bien entendu oublier la Bibliothèque de recherche « Périgord » .
    – 3°) «La Corse, L’ile enchanteresse», correspond à des poèmes en Français sur La Corse surtout la région de Vico et le canton des « Deux Sorru » avec mon cher Letia, sur les lieux et les arbres souvent emblématiques de cette île qui aimante et capte ses amoureux et ses fidèles et leur rend leur attachement au centuple.
    – 4°) Les «Poésies de Révolte et de Feu » décrivent mes passions parfois mes indignations. Aujourd’hui que j’ai atteint soixante ans, prétendument l’âge de la sagesse, j’ai encore gardé vivant cette faculté de m’indigner et parfois de me révolter. Les poèmes nous parlent du grand poète Italien Giacomo Leopardi, de la « Retirada » blessure faite à l’Esprit jamais refermée pour les enfants et les amis de « Toulouse l’Espagnole », de Mikis Theodorakis, de l’assassinat de John Lennon et de l’action et de la dérision de Coluche, etc
    – 5 °) Le « Renouveau des saisons et petits bonheurs » traite des saisons tout particulièrement des somptuosités de l’automne, des lieux que j’ai aimés, de la création et de la boisson du vin et ce n’est pas le moindre de mes reconnaissances, de nos compagnons les Chiens sans lesquels nous vivrions plus seuls et moins fidèlement aimés.
    ***
    Le prix de vente modique proposé de dix euros est au strict prix de revient, c’est-à-dire sans rechercher le moindre bénéfice.
    Pour l’acquérir il vous suffirait de m’envoyer un chèque d’un montant de dix euros et une enveloppe timbrée au tarif normal mentionnant votre adresse postale pour que je sois en mesure d’effectuer l’envoi postal.
    Vous pourriez aussi en faire directement l’acquisition sur les sites de vente de livres AMAZON et PRICEMINISTER avec mon nom et le titre du livret.
    Je vous souhaite d’en avoir une curiosité qui sera assurément récompensée par une lecture agréable, de ce Livret au style volontairement simple mais somptueusement illustré et favorisant notre amie trop méconnue, la rêverie.

    Paul Arrighi (Historien, Biographe de Silvio Trentin, Homme de Lettres et Poète à ses meilleures heures.)

    Adresse : Paul Arrighi, 20 Bd de Bonrepos – Résidence « La Comtale », Bat. C , Bal. N° 8 – 31000 Toulouse
    Courriel : paul20.arrighi@numericable.fr
    Tel mobile (pour SMS) : 06 50 29 79 30

  2. Raditz analyzes Goku as Kakarot, And informs Goku that he is his your government, Who arrived that is to find him. When Goku asks where Raditz originated from, Raditz tells Goku that both being Saiyan warriors, And tells him the history of the Saiyan race including the Planet Trade corporation’s practice of conquering planets and selling them for profit. Goku and Krillin express their disgust at Raditz and tell him to exit.
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