Noël Corse – fêtes et traditions
Chaque région a ses traditions et ses coutumes de Noël. La Corse en pérpétue de nombreuses au fil du temps. Qu’il s’agisse de rassemblements, de partages, de chants ou de superstitions, elles représentent un patrimoine qu’il est important de transmettre aux nouvelles générations. Noël est aussi l’occasion de consommer les produits confectionnés par des entrepreneurs locaux. Vous en trouverez un panel représentatif sur Pari(s) sur la Corse, découverts et mis en lumière depuis plus d’un an. Il nous reste plus qu’à vous souhaiter un Bon Natale à tutti !
Le petit papa Noël est Corse.
Le plus célèbre des chants de Noël est…Corse. C’est en 1946, qu’avec « Petit Papa Noël », qu’il chante pour la 1ère fois, que Tino Rossi remporte un succès phénoménal. Né à Ajaccio en 1907, le chanteur et acteur français mondialement connu, a vendu plus de 500 millions de disques dans le monde entier dont plus de 600 000 ex pour ce seul titre. Une douce mélodie qu’il est fréquent d’entendre sur les ondes en cette fin d’année.
Ô Rocchiu ! le bûcher de Noël
C’est le nom Corse qui désigne le bûcher de Noël, allumé traditionnellement devant l’église du village. Une coutume pratiquée du 24 et 25 Décembre. Le 1er jour, les enfants du village s’attelaient à préparer le bûcher, en rassemblant les bûches provenant des champs et des jardins du village. Ils passaient dans toutes les fermes et maisons du village en criant « ô ROCCHIU, ô ROCCHIU !!! Chacun se faisait un plaisir de contribuer à cette récolte, donnant un bout de clôture, un vieux morceau de poulailler, des branches de leur verger ou de leurs châtaigniers. C’est à la sortie de la messe de minuit que le bûcher était enflammé. Un spectacle inoubliable où chacun regagnait son domicile pour le repas de Noël, quand le feu faiblissait. On dégustait alors le cabri accompagné de tranches de Pulenta; les canistrelli et les frappes pour le dessert. Le 25 après la disparition du feu, les cendres étaient ramassées par les villageois qui les déposaient dans leur cheminée.
Autant de bûches que de convives
Une vieille légende disait qu’il fallait bien compter les membres de la famille présents au repas de Noël et mettre autant de bûches dans la cheminée que de convives. Sinon, les fêtes de fin d’année suivantes seraient endeuillées du nombre de bûches manquant. Une règle respectée à la lettre par des corses très superstitieux.
La tradition des 7 veillées.
Jusque dans les années 1900, en Balagne, en Castagniccia et dans le Fiumorbu, il y avait la belle coutume des 7 veillées. Une tradition qui réunissait les jeunes gens, filles et garçons, qui par petits groupes allaient rendre visite à 7 familles du village avec comme présent une bûche de bois pour chauffer l’âtre. Ils restaient, le temps de se réchauffer autour du feu, pour discuter et partager les pâtisseries préparées par la mère de famille.
Conjurer l’Ochju le 24 décembre.
L’Ochju en Corse signifie le mauvais œil. C’est une croyance mystérieuse qui est ancrée dans la culture de l’île. Elle désigne les forces occultes dont une personne est victime. Tout le monde peut apprendre à conjurer l’ochju. Et c’est dans la nuit de noël, qu’a lieu l’apprentissage des incantations. Attention si on les transmet à une date différente du 24 décembre, le pouvoir est perdu ! On vous en donne quelques brides : Pour conjurer le mauvais œil la signadora met de l’huile dans une assiette remplie d’eau, et elle trempe son doigt dedans. Si les gouttes d’huile se diluent dans l’eau alors le patient a été annuchjé, il a le mauvais oeil. Mais si les gouttes d’huile restent entières, ça veut dire que la personne n’a pas le mauvais oeil sur lui.
Un repas copieux.
Les corses, profitent de Noël pour investir les fourneaux. Il est de coutume de débuter le repas par une dégustation d’œufs de mulet ou d’une brouillade d’œufs aux d’oursins avec plus régulièrement la présence de prisuttu et de coppa qui constituent aussi des entrées répandues. Le plat principal est constitué d’agneau roti et de polenta. En dessert, on goûte à la délicieuse la bûche de Noël à la châtaigne qui ne laisse personnes indifférent ! Et n’oubliez pas de mettre une assiette en plus à table, « Hè u piattu di u puvarettu », l’assiette du pauvre, et de donner aux enfants leur orange de noël à la fin du repas.
Bon Natale à tutti !
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Sources : poggiolo.over-blog.fr – www.paese-di-lava.com –