Les huitres corses
La plaine orientale mérite que l’on s’y attarde pour ses paysages atypiques mais aussi pour des pauses gourmandes. C’est à quelques kilomètres au sud de Bastia que se trouvent deux étangs, repères sauvages d’eau douce où naissent les perles de Corse. C’est depuis les année 1960 que des exploitants cultivent une huitre au goût atypique de noisette. Des huitres destinées principalement au marché local dont la fameuse « Nustrale di Diana », primée plusieurs fois au concours général de l’agriculture de Paris.
1960, début de son exploitation
La production de coquillages en Corse (huîtres mais aussi moules et palourdes) est attestée depuis 2500 ans. Cependant la véritable exploitation, avec la mise en œuvre de parcs à huîtres, ne remonte qu’au début des années 1960. Les exploitants sont peu nombreux et la production qualitative oscille entre une et deux centaines de tonnes annuelles ce qui la restreint à une commercialisation sur le marché local.
Deux étangs sauvages sur la côte orientale
L’huître est élevée en Corse dans deux étangs de la Plaine orientale. Sa culture se fait sur l’étang de Diana, un repère sauvage situé à trois kilomètres au nord-est d’Aléria. On la trouve aussi sur l’étang d’Urbino entre Ghisonaccia et Aléria. Dans le premier on y développe une espèce sauvage unique commercialisée sous le nom de “Nustrale di Diana”.
L’étang de Diana, un lieu unique en Corse
Il est le troisième de Corse par sa superficie avec ses 570 hectares. Sa profondeur moyenne est de 4 mètres pour une maximale de 11 mètres ce qui en fait le plus profond de Corse. L’étang bénéficie d’une eau douce, d’une agitation adaptée et d’un ensoleillement particulier qui favorise le développement des phytoplanctons : il possède 500 variétés de micro algues et 40 variétés de poissons. La beauté du site est remarquable, la vue sur les montagnes avoisinantes offre au regard un très beau panorama, où le vert de la nature se confond avec le bleu de l’étang.
Dans l’assiette…
Ces huîtres sont destinées au marché local. Au menu des restaurants du pourtour de l’île, elles se consomment crues, sans ou avec assaisonnement comme quelques gouttes de citron ou une vinaigrette échalotée. L’huître insulaire ne fait pas l’unanimité car il faut aimer son gout iodé et sa texture si particulière. Les huîtres de l’étang de Diana sont charnues et révèlent un gout délicat de noisette qui en fait un produit d’exception pour les experts.
Médaille d’or à Paris
La plus ancienne entreprise de conchyliculture, située sur l’étang de Diana, propose l’huître « Nustrale di Diana », un savoir-faire spécifique et qualitatif, plusieurs fois médaille d’or au concours général de l’agriculture de Paris. Bernard Pantalacci nous présente en vidéo l’activité d’ostréiculture de l’étang de Diana, à Aleria, en Corse à l’endroit même où il y a plusieurs centaines d’années les Romains venaient décortiquer et saler la chair de cette huitre sur avant de la placer dans des jarres qui repartaient pour Rome.
La route des sens par le blog » BestJobers »
Lors de leur séjour en Corse pour le salon des blogueurs à Ajaccio, Elisa et Max, les créateurs du blog bestjobers, sont venus découvrir la côte orientale. Au programme, la découverte des huitres corses avec la rencontre de Pierre et Emilie, exploitants conchylicole sur l’étang de Diana. L’occasion d’en savoir plus sur ce métier « bien plus physique et complexe que l’on aurait imaginé »…à lire par ici.
En savoir plus
Île de Diana
B.P 12
20270 ALERIA
Tél : 04 95 35 18 60
Crédit photo : BestJobers
Idée de logement : Chez Marie