L’Américain – Meurtre en Castagniccia
Une écrivain suisse originaire de Corse qui écrit un livre sur un américain ! Vous suivez ? Elodie est originaire de Pietroso, village du canton de Vezzani et vit en Suisse depuis cinq ans. Son dernier livre, « L’Américain« , se passe en Castagniccia, une micro-région propice aux intrigues. Un livre illustré par la talentueuse Elisa Di Gio que nous vous faisions découvrir l’année dernière sur Pari(s) sur la Corse. Rencontre.
Pouvez-vous vous présenter ?
J’ai 31 ans et je suis née et j’ai grandi à Nice, entre des racines corso-sardes pour m’inspirer et des ailes pour me faire voyager. J’ai vécu en Espagne, aux USA, au Maroc et depuis quatre ans à Genève, en Suisse. Un jour, ma grand-mère m’a mis un crayon dans la main et m’a appris à écrire mon prénom: une passion était née qui ne m’a jamais quittée!
La Corse c’est…
La Corse pour moi c’est d’abord ma grand-mère, les histoires qu’elle me racontait de son enfance au village de Pietroso, son accent particulier, son odeur…C’est un sanctuaire où se réconcilient passé et futur autour d’un présent tout en beauté. La Corse c’est cette terre magique où tous les anciens sont un peu mes parents, où mes enfants sont les enfants de tous : une grande famille. Je m’y sens en sécurité, à ma place.
Je suis une grande passionnée.
Ce qui rend difficile le fait de me contenter d’un seul métier ! J’ai commencé à voyager comme hôtesse sur des yachts avec mon capitaine de mari, puis j’ai mis à profit mes langues étrangères (anglais, espagnol, chinois…) et mon goût du contact pour travailler dans le tourisme. Depuis cinq ans, je vends des garde-temps à une clientèle de diplomates au pays de l’horlogerie.
Comment est née votre passion pour la littérature ?
Je pense que j’ai compris très tôt que la lecture permettait une évasion de la réalité. L’écriture permet de choisir cette évasion, d’en poser les fondations. Ce qui me passionne dans l’écriture c’est de transmettre des sentiments, des lieux, des souvenirs… tout un monde entre des simples feuilles de papier.
Quand avez-vous débuté l’écriture de votre dernier livre ?
J’ai écrit ce livre durant l’été dernier. Un été pas comme les autres puisqu’un cancer m’a privé de mes vacances insulaires. Ce livre était un pied de nez aux interdits. Je l’ai écrit pendant mes traitements et il m’a permis de voyager sans quitter Genève.
La novella, un format entre la nouvelle et le roman.
J’avais débuté une nouvelle collection pour faire connaitre la novella, un format entre la nouvelle et le roman. Mon premier tome, « Le Fou », se déroulait à Genève. Comme une évidence, le deuxième devait se passer en Corse.
Pourquoi ce nom, l’Américain ?
J’ai bien peur d’aimer un peu trop les apparences trompeuses ! Je voulais intriguer et surprendre le lecteur. Et ça me rappelait ces histoires de somptueuses maisons au Cap Corse construites par des « américains » revenus au pays avec des fortunes.
C’est l’humain qui m’inspire.
C’est l’humain qui m’inspire véritablement : la richesse des émotions que nous ressentons, nos histoires personnelles, nos envies, nos rêves… et puis mes voyages m’aident à planter des décors à tout cela.
Le pitch de votre livre ?
C’est l’histoire d’Antoine, dit Tony, qui revient dans son village natal de Castagniccia après des années passées en Amérique. Il retrouve les anciennes rancunes, la fascinante Lucie (son amour de jeunesse), et attise de nouvelles jalousies en affichant sa réussite dans toute la région. Un matin, c’est son cadavre qui est retrouvé sur la place de l’église. Un policier du continent, Thibault, va devoir démêler le vrai du faux pour savoir qui a bien pu assassiner l’américain.
Pourquoi une intrigue en Castagniccia ?
J’adore cette région ! Je voulais un endroit préservé pour mes personnages typiques et rudes. Et puis je voulais mettre en lumière cette région dont on parle trop peu.
A-t-elle les ingrédients pour être un décor de roman ?
Elle en a tous les ingrédients, c’est certain ! C’est une région qui vit un peu repliée sur elle-même, sa géographie la rendant inaccessible et donc mystérieuse. On y trouve des paysages uniques comme un cadeau à chaque virage. On compte aussi beaucoup d’habitants partis au loin, générateurs d’histoires rocambolesques.
Pourquoi une collaboration avec Elisa Di Gio pour l’illustration ?
C’est grâce à votre article sur Elisa Di Gio que j’ai eu un vrai coup de cœur pour les portraits de cette jeune artiste. C’est comme cela que je voyais Lucie, mon personnage principal, pleine de caractère et d’une beauté parfaitement corse ! J’ai contacté Elisa et notre passion commune pour l’île et ses personnages a rendu cette collaboration possible. J’adore le résultat !
Qui sont vos auteurs préférés ?
Question cruellement difficile ! J’aime les belles histoires, mais surtout celles qui savent faire naitre des émotions, des odeurs, celles qui ont une certaine musicalité. Je retiens John Steinbeck, Henri Vincenot, Baudelaire pour ses nouvelles, Rimbaud pour la poésie et Marcel Pagnol pour les belles images de mon enfance.
Un roman qui se passe en Corse que vous aimez ?
Récemment j’ai bien aimé « Les Bouches » de Nicolas Feuz, un roman policier qui se passe à Bonifacio entre deux époques. L’auteur est un procureur suisse passionné par la Corse.
Vous habitez en Suisse. Il y a-t-il un point en commun avec la Corse ?
Difficile de retrouver la Corse dans le paysage ou les habitudes suisses! Je pense que le point commun est l’amour des gens pour leur pays et toutes ses spécificités. Les Suisses comme les Corses ont à coeur de défendre et préserver un mode de vie qui leur est propre.
Retournez vous souvent vous ressourcer en Corse ?
Dés que possible ! J’y passe en ce moment ma convalescence, sinon j’y retourne minimum une fois par an.
Le style de votre roman en une phrase ?
C’est un roman court au style mélodieux et doux, qui donne un maximum d’émotions en un minimum de scènes, un peu à la façon d’un court-métrage.
Est-ce votre 1er roman ?
C’est le deuxième que j’écris dans ce format. Je prépare déjà le prochain : un roman jeunesse qui sortira en décembre prochain.
Où peut-on l’acheter ?
Il est disponible sur internet chez tous les marchands en ligne (Amazon, Fnac, Chapitre…) et dans toutes les librairies sur commande. Je propose aussi sur mon site des exemplaires dédicacés.
En savoir plus
Site – elodie-rojas-trova.com
Facebook – elodie rojas trova
Amazon – En savoir plus sur Elodie
L’Américain en quelques mots…
Antoine, dit Tony, réapparait un jour dans sa Corse natale après des années d’absence. Elégant au volant de sa décapotable de luxe, le bruit court qu’il a fait fortune en Amérique. Très vite, le calme du village est chamboulé sur fond de vieilles rancoeurs familiales et d’amours oubliés. Les langues vont bon train et les jalousies s’attisent tandis que Tony pavane sa réussite dans toute la région. Mais un matin, c’est son cadavre que l’on retrouve sur la place de l’église. Thibault, l’inspecteur venu du continent, devra trouver qui parmi toutes ces braves gens a bien pu assassiner l’américain.