Bastia vue par Carine Poletti
Lorsqu’un photographe réalise un ouvrage il y a souvent dans le choix de photos une part de son histoire. Carine Poletti, elle, a décidé de nous dévoiler son Bastia. Un hommage à sa ville, à ses habitants et à ses voyageurs de passage. Un livre qui exprime toute la beauté de cette ville et qui invite à s’y perdre pour la découvrir. Car si l’on prend le temps d’arpenter, de vagabonder sur ses places ou dans ses rues, le charme opère immédiatement. Rencontre sur Pari(s) sur la Corse avec une photographe qui a livré un bel ouvrage sur un Bastia qui mérite d’être exploré.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Carine Poletti, professeure d’anglais mais aussi photographe. J’ai publié un livre sur ma ville Bastia. Après des études de lettres et langues étrangères et un Dess en Langues & Communication, je me suis engagée dans le tourisme et les relations publiques. Mais c’était probablement trop tôt car la communication, à la fin des années 80 n’était pas encore très à la mode en Corse. J’ai choisi la voie de l’enseignement où j’ai pu mettre à profit ma passion pour la pédagogie et pour les langues étrangères en étant professeure d’anglais depuis 1988. Je suis férue de découvertes et ai une passion démesurée pour les voyages. Ils me nourrissent d’autres mondes et me permettent d’absorber diverses cultures, de parler et de bredouiller plusieurs langues.
La Corse c’est…
La Corse est un petit continent et parfois j’ai l’impression d’avoir volé plusieurs heures en avion quand je vois ou redécouvre certains paysages de l’île comme par exemple sa côte escarpée, dentelée, ses lagons, ses montagnes, ses chemins parfois improbables. J’aime me promener dans ses villages m’y perdre et aller à la rencontre des gens.
Comment est née l’idée de créer votre ouvrage ?
Ce goût pour l’esthétique, l’intérêt pour l’histoire, le bonheur de jouir de beaux cadres et de monuments dans les moindres détails, associés à la passion de la photographie, a donné naissance, j’imagine, à cet ouvrage. La photo me plait, dans tous ses styles et je n’ai pas un genre déterminé.
La curiosité me conduit à voir une photo à chaque angle de rue.
J’aime tout et la curiosité me conduit à voir une photo à chaque angle de rue, tour de ville ou promenade à la campagne, lors d’un bain à la mer, ou dans le regard d’un enfant ou le pas hésitant « d’un grand père ». C’est un réel besoin de ressentir pleinement le moment présent, vouloir le retenir, le pérenniser, l’embarquer.
Comment définiriez-vous votre style ?
Je dirais que plus que photographe, je suis une « Phototourist ». J’associe de cette façon toutes mes passions en une seule. Je suis une éternelle apprenante et la photo induit un enrichissement permanent. Je m’amuse à chercher des légendes littéraires, culturelles, historiques ou humoristiques selon mon humeur et m’instruis. Le soleil est mon énergie, surtout quand il se lève à Bastia ou à la plage, il est mon meilleur ami et la plage est le seul endroit où je me pose, me ressource. Omniprésent en Corse, il donne à voir des paysages insolites, magnifie la terre, la pierre et les hommes. Il est au centre de ma vie, de mes promenades et m’accompagne tout le temps. Je joue avec lui.
Pourquoi avoir ressenti le besoin de partager vos clichés ?
Depuis toujours, j’ai eu l’idée de faire quelque chose pour la Corse, me rendre utile. Les réseaux sociaux ont déclenché( je dirais…enfin!), l’opportunité de le faire et de partager mes clichés. Partager mon île à travers mon regard, sur mes pages Facebook « Corsica the Island by Carine Poletti» et « Voyages Bouts de Monde » ou encore sur Instagram, Flickr ou Twitter est un plaisir extrême. Au gré de mes passages dans les librairies, j’ai pu également m’apercevoir qu’il n’y avait pas d’ouvrages qui était consacrés à Bastia, j’ai donc décidé de faire ce livre.
Comment avez-vous appris la photographie ?
Des rencontres virtuelles ou pas, m’ont permis de rentrer dans le monde de la photographie à un niveau plus professionnel puisque je n’ai aucune formation. Mais aussi des échanges dans le milieu de l’édition et de l’impression. J’y apprends beaucoup de choses en particulier, grâce à Monsieur Jean-Paul Corsini, photographe qui est aussi mon graphiste. Il a eu un rôle important que le développement de ma confiance et mes capacités ; Il a su assurer mes premiers pas et je l’en remercie.
Mon livre, « Bastia » est un hommage à ma ville, à ses habitants et à ses visiteurs.
Chaque déplacement est dans Bastia un voyage au fil des couleurs et des sons. Elle sait enchanter. On en tombe amoureux. Elle séduit de près ou de loin. Si l’on prend le temps d’arpenter, vagabonder sur ses places ou dans ses rues, le charme opère et l’on devient de plus en plus avide de son histoire et de ses traditions. De mon amour pour ma ville, de ma passion pour la photographie, du goût de la découverte ou redécouverte, est né ce livre.
Que montrez-vous de Bastia ?
Je montre son âme, que ce soit par un clocher zoomé à travers des feuilles de platane ou par un bateau qui s’engage dans les rayons du premier jour. Mon regard se porte où tout simplement tous les bastiais vivent, se rencontrent, travaillent ou se détendent. Je me promène, et le lecteur, amateur de photos ou pas, peut se promener aussi en parcourant mon livre. Le feuilleter, c’est se voir dans sa ville, se rappeler son enfance, ses rencontres, sa vie et se créer son histoire au fil de mes pas et faire de ce livre, son livre. Quant au touriste, lui aussi, il se retrouvera dans ses visites et ressentira son parcours dans une totale liberté. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai volontairement perlé cet album de très peu de texte, avec de douces légendes qui ponctuent quelques images, ainsi chacun a la liberté de se l’approprier.
Bastia mérite d’être plus exposée, plus valorisée
Bastia, vit et change avec le temps. Nous l’enveloppons de notre regard, nous la voyons résister aux tempêtes, dorer au soleil ou encore s’encercler de nuages. Chaque matin est un spectacle au lever du soleil et elle offre ses couleurs au dessus du rivage. Elle est généreuse. Bastia mérite d’être plus exposée, plus valorisée. Elle est belle et le mérite. C’est la porte principale de la Corse mais pas seulement. Son patrimoine est riche et ses environs sont exceptionnels, je pense au Cap Corse, aux villages de la Casinca ou Castagniccia ou encore la région du Nebbiu.
Ce livre est une auto édition, ma ville, mon livre.
Le premier livre de photos de ma ville, mon livre. Moi, quand je dis Bastia, je souri et j’ai tout dit d’où le titre éponyme ! J’ai voulu ce livre sans considération commerciale. Il y en aura peut être d’autres mais dans l’immédiat je m’occupe de ma ville Bastia.
Où peut-on le trouver ?
Il peut être trouvé dans toutes les librairies de la ville ainsi qu’au point Presse de la Galerie Commerciale de Toga, à l’aéroport de Poretta, à Saint Florent, île Rousse, Calvi, Porto-Vecchio, Ajaccio et Corté. Il est en vente aussi sur le site Amazon.
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Page Facebook : Carine Poletti