la Corse qui bouge et entreprend

Michel Bonini, photographe corse

Michel Bonini est un photographe originaire de Corse. Né à Ajaccio, il navigue entre Paris, Toulouse et l’île de beauté. La photographie est la continuation logique d’une passion pour l’image qui l’a conduit depuis trés jeune à explorer les voies du dessin et de la peinture. Après avoir fait un bout de chemin avec la Fédération Photographique de France et fréquenté les concours nationaux entre 2004 et 2006, il travaille dans le milieu de la mode et de la publicité, signant quelques belles campagnes et collaborant à de multiples reprises avec la presse Française et étrangère. Rencontre sur Pari(s) sur la Corse.

Pouvez-vous vous présenter ? 
Je m’appelle Michel Bonini, je suis né à Ajaccio, me suis ensuite marié à Villanova avec entre temps des études à l’Università di Corsica puis à Nice. Je suis doté d’une curiosité naturelle très difficile à contenter qui m’a amené à pas mal voyager et à multiplier les activités. J’avoue un goût immodéré pour les arts visuels et d’une manière générale pour toutes les choses qui sortent de l’ordinaire.

Je suis également auteur photographe 
Sorti de cela et parallèlement à une première activité plus technique je suis également un auteur photographe qui pratique la photographie en général depuis plus de quinze ans et en tant que professionnel depuis bientôt 10 ans, à Paris tout d’abord, et à Toulouse depuis assez peu.

La Corse c’est…
C’est mon chez moi. Tout simplement. J’y suis né et j’y mourrais un jour peut-être. Je suis parti de Corse vers l’âge de 30 ans, comme beaucoup, afin de découvrir le vaste monde et pour poursuivre une carrière professionnelle, ce qui n’affaiblit aucunement le sentiment d’appartenir à l’île. Ma famille se partage entre Ajaccio et Bastia et j’ai une résidence familiale dans mon village de Rosazia qui se trouve non loin de Vico. je rentre donc assez régulièrement pour des séjours vacanciers qui me permettent, outre la famille, de voir aussi mes amis.

Comment est née votre passion pour la photo ?
Un jour de 1997, alors j’avais demandé à un modèle de poser pour moi, puisqu’à cette époque je peignais à l’huile. Je venais du paysage et c’était la première fois que je me lançais avec un modèle vivant. Soucieux donc d’épargner à la jeune femme de longue heures de pose pour ce début, j’avais pris le parti de photographier la scène que je comptais coucher sur la toile pour peindre plus tranquillement ensuite d’après photo. Il n’a pas fallu longtemps pour que la magie de l’image opère. De ce jour là mon oeil à eu besoin de se coller derrière un viseur.

Quel est votre parcours dans la photo  ?
J’ai progressé en autodidacte dans un premier temps, puis à compter de 2002 au sein du photo-club du Val-de-Bièvre, à Paris. J’y ai beaucoup appris en ayant aussi l’occasion de me confronter aux concours régionaux puis nationaux organisés par la Fédération Photographique de France. A la suite j’ai complété mes compétences par une formation à la prise de vue argentique et au grand format à la chambre photographique.

En 2006 j’ai eu accès aux plateaux du Studio Daguerre à Paris
C’est vers 2006 que j’ai eu la chance d’avoir accès aux plateaux du studio Daguerre (Paris XIV), une des principales places de la photo à Paris, où j’ai pu approcher les techniques dévolues à la mode et la publicité. Une équipe géniale animée par Marc Malinge, directeur des lieux, avec laquelle je garde beaucoup de très bons souvenirs. J’ai ainsi photographié de la mode pour de la presse française et étrangère et signé quelques belles campagnes pour des noms connus comme Giorgio, Intuition, Féraud, S.T Dupont ou les champagnes Malard.

Votre appareil photo fétiche ?
On ne peux pas vraiment dire que j’ai un appareil fétiche. Disons que j’ai une tendresse particulière pour mon reflex Canon qui fonctionne sans faiblesse malgré les conditions parfois très rudes que je lui ai imposé ces dernières années. Sinon je photographie volontiers au moyen format qui me délivre un velouté de rendu et une précision très adapté à mon style de prise de vue.

Vous êtes plutôt paysages, portraits ? 
Après la mode et la publicité j’ai souhaité revenir à mes premiers amours artistiques. Je travaille donc essentiellement sur des sujets humains. En ce moment portraits, beauté et nu. J’aime travailler en tentant de révéler quelque chose, en captant l’instant précis où il se passe quelque chose. Il faut être attentif car ce moment est souvent très fugace. Cartier Bresson l’avait nommé « L’instant décisif ».

Comment vous faites-vous connaitre dans la profession ?
De nos jours la vitrine web est incontournable, donc évidemment la diffusion de mes activités et actualités passe, d’une part, via les canaux des réseaux sociaux, d’autre part grâce à certains media dédiés à la photo, l’art ou la mode, magazine, webzine, galeries spécialisées en ligne. Par ailleurs les expositions sont de bons moyens de créer l’évènement autour d’une actualité photographique.

La Corse est-elle une source d’inspiration ? 
Bien sûr. J’ai d’ailleurs en tête un projet photographique qui me tient à coeur pour la Corse et qui, s’il se réalise, devrait m’emmener au quatre coin de l’île. Peut-être pourrais-je vous en parler plus avant au moment « ad-hoc » !

Quelle est votre actualité ? 
J’ai lancé à la mi-décembre 2017 une campagne de financement participatif afin d’éditer ce que l’on appelle un « beau-livre » de photographie. C’est à dire un livre dédié à l’image d’une qualité qui  s’échappe des standards habituels, tant au niveau de l’impression photographique que du support lui-même. Le principe est d’adresser un appel à participation au public qui, en échange d’une contribution financière formalisée et sécurisée via le site spécialisé Ulule , a accès au livre ainsi qu’à une, ou plusieurs contreparties à des conditions tout à fait préférentielles et introuvable dans le commerce. Cette campagne ouverte jusqu’au 25 janvier 2018 concerne un ouvrage consacré à la féminité et au nu naturel et esthétique souvent photographié en extérieur. Le titre : « D’Elles ». Pour y accéder c’est par ici fr.ulule.com/elles-photos/

Votre style en 3 mots ? 
Pictural, esthétique et émotionnel.

Des projets ?
Une exposition d’une sélection des photographies du livre fera suite à la publication. Organisée dans un premier temps à Toulouse, elle pourrait ensuite tourner sur Paris en fonction des lieux disponibles. Inutile de vous dire que je rechercherais également un lieu d’accueil, probablement à Ajaccio afin d’exposer dans l’île.

En savoir plus
Site – www.michelbonini.com
Facebook – Michel Bonini photographe
Projet – Financement participatif – D’Elles