la Corse qui bouge et entreprend

Misincu, un hôtel dans le Cap Corse

En juillet dernier, un hôtel cinq étoiles a ouvert ses portes sur la côte Est du Cap Corse. Associant charme, authenticité, et beauté, le Misíncu propose à ses clients une nouvelle définition du luxe. La préoccupation majeure de ses propriétaires, Sylvain Giudicelli et Reza Zographos, a été d’inclure parfaitement l’hôtel dans son environnement, tout en proposant une nouvelle expérience. Sylvain Giudicelli a dévoilé à Pari(s) sur la Corse l’histoire de ce projet fou.

Sylvain Giudicelli, l’initiateur du projet
Sylvain Giudicelli, originaire de Barretalli par son père, et de Cagnano et Meria par sa mère, a grandit à Marseille. Après deux premières aventures entrepreneuriales, Sylvain trouve sa voie dans le secteur de la promotion immobilière et s’associe avec Reza Zographos pour prospérer dans cette activité.

Le Cap Corse, un paradis, un rêve
Une terre où il a partagé et partage encore des moments inoubliables avec sa famille et ses amis. Cet endroit compte quelques établissements qui ont marqué sa jeunesse. « Il y avait le Skiff, la Luna, la Vela d’Oro, le Sénèque, et bien sûr… le Caribou », se souvient Sylvain.

Le Caribou, une institution corso-marseillaise
Bâtie par Maurice Catoni dans les années 50, l’antenne corse surplombait les rivages de la marine de Cagnano. Cet hôtel-restaurant devient en une vingtaine d’année un lieu mythique, réunissant artistes et vacanciers adeptes de liberté dans une ambiance unique. Alain Delon, Romy Schneider, et surtout Serge Gainsbourg y ont passé leurs vacances, loin des feux de Saint-Tropez. Mais le Caribou était aussi un lieu que les corses aimaient et qu’ils avaient su s’approprier pour s’y sentir chez eux.

La naissance du projet, entre attache sentimentale et envie d’entreprendre
«Tout a commencé à l’occasion d’un repas inattendu avec mon père au Caribou à Marseille», raconte Sylvain. Il y apprend en effet par une discussion avec Christian Catoni, fils du fondateur, qu’il souhaite fermer l’antenne corse. « Tout d’un coup, tout s’est écroulé… le lieu mythique de mes étés, de mon enfance, de ma jeunesse, allait disparaitre. Mes cousins et moi avons été marqués par des endroits comme celui-ci, où nous avons passé nos plus belles soirées», explique t-il. Guidé par son attache sentimentale au lieu, il se lance alors dans un projet fou encouragé par son associé Reza : Faire renaitre le lieu.

«Comme une évidence, nous avions envie de ressusciter un mythe dans sa plus belle authenticité, l’ensemble saupoudré d’un confort luxe, l’esprit inspiré par un vent de liberté», raconte Sylvain.

Débute alors un parcours du combattant
Ils obtiennent les permis nécessaires, montent le projet et en particulier un plan de financement solidement bouclé. Pour cela, ils emportent la confiance de banques et du fonds d’investissement ACG Management, spécialisé dans les projets en Corse. Après deux années de montage du projet et un an de travaux, l’hôtel a ouvert ses portes en juillet 2017. « Je n’arrive toujours pas à croire que l’hôtel est fini ! », s’exclame Sylvain.

Une collaboration avec des entrepreneurs locaux
«Ils ont énormément travaillé cette année. On n’aurait jamais pu faire le projet sans eux», souligne Sylvain, rendant notamment hommage à l’entreprise Favale, sans qui, selon lui, rien n’aurait été possible.

L’aspect esthétique de l’hôtel devait respecter trois contraintes essentielles
La première était de ne pas dénaturer l’image du Caribou. « Nous ne voulions pas que les gens ne se sentent plus chez eux », précise Sylvain. Deuxièmement, les propriétaires ont souhaité se placer sur un créneau haut de gamme, offre alors inexistante dans le Cap Corse. « Le but est d’attirer une clientèle prestigieuse, pas bling bling, qui recherche quelque chose d’authentique », indique Sylvain. Enfin, la troisième exigence était de conserver les connotations esthétiques des vieux palaces chaleureux du Cap Corse tout en bâtissant un hôtel du 21ème siècle.

Trois architectes ont travaillé sur l’hôtel
Face à ces attentes, trois architectes ont travaillé sur le projet, et en particulier Olympe Zographos, architecte et décoratrice très talentueuse. Les espaces verts ont été confiés à Vincent Barbier, Patrick Tomei et Pierre-Paul Catoni, qui ont effectué un travail considérable en un an. Marien Biaggi a réalisé la somptueuse ferronnerie qui donne à l’hôtel beaucoup de cachet.

Un résultat stupéfiant
La partie principale de l’hôtel U Misíncu comprend 29 chambres, réalisée intégralement par des entreprises et artisans locaux. Le domaine regroupe aussi onze villas et un spa de 350 m². « Nous sommes contents, c’est un bel hôtel, qui a bien marché cet été, et qui je l’espère va continuer à se développer. Nous avons déjà des réservations pour l’année prochaine ! »

Nous postulons pour devenir le premier hôtel de Corse écolabel
Misíncu croit au développement durable et souhaite pouvoir fonctionner en totale autonomie. Outre le développement de son propre potager, l’hôtel utilise également les panneaux solaires, dispose d’une station de pompage internalisée et de son propre réseau d’assainissement.

Un exploitant respectueux de l’esprit du Cap
«Notre choix s’est porté rapidement sur Phoenix Hôtel management, dirigé par Thierry Naidu, qui est quelqu’un de fantastique. Vu la particularité du lieu, nous avions besoin d’un exploitant qui fasse quasiment du sur mesure et qui ne soit pas industriel » souligne Sylvain. Virginie Mayard, ancienne commerciale et marketing de la Villa à Calvi, dirige d’une main de maître le palace, assistée par Nicolas Rondelli et par Mireille Rousseau, gouvernante en chef.

Une cuisine élaborée inspirée par la créativité du chef Clément Collet
Le restaurant TRA DI NOI propose, dans un cadre d’exception, une cuisine élaborée, travaillant les produits et les recettes corses revisités avec la créativité du chef Clément Collet. Ce dernier, initié par Georges Blanc aux grands classiques de la cuisine gastronomique, est passé par les cuisines de l’Eden Rock à Saint-Barth, de la Réserve de Beaulieu, du Kilimandjaro de Courchevel du Connaught de Londres (Hélène Darroze) ou encore de La Villa à Calvi. Il a également ouvert à Nonza son premier restaurant, Boccafine. En salle, Fabien Bouffard, premier maître d’hôtel, réserve un accueil attentif à ses clients et est  notamment secondé par Antoine Capdeville pour les vins. Enfin, des chanteurs corses animent régulièrement les agréables diners d’été.

Un cadre idyllique où règne l’esprit Corse
A Spartera, la plage, est comme son nom l’indique un endroit de partage et de générosité. Cet été, le lieu a d’ores et déjà constitué un véritable lieu d’échanges et de rencontres, mêlant jeunes et moins jeunes, corses et vacanciers. L’esprit de générosité corse et de convivialité y règnent, le tout dans un chic décor bohémien. Des activités nautiques ont aussi été proposées tout l’été par Mathieu Chatelet. Enfin, quelques soirées y sont organisées. Grâce au cadre idyllique, au grand bar convivial, et au choix de musique, de délicieuses soirées se sont déroulées cet été, laissant présager des moments à l’esprit que ceux que Sylvain et tant d’autres ont pu connaitre au Caribou.

 Des projets ?
A court terme, le projet est de poursuivre cette première saison qui se terminera en novembre et de préparer la suivante, qui débutera le 1er avril prochain. A plus long terme, « nous sommes sur le projet d’ouvrir l’hôtel à l’année, en proposant des activités attractives hors période estivales », espère Sylvain.

En savoir plus 
Site – www.hotel-misincu.fr
Facebook – hotel misincu
Instagram – hotelmisincu
Crédits photos – Felicia Sisco et Laurence Biaggi
Interview réalisée par Pauline Biaggi

Au cœur du Cap Corse, l’hôtel 5 étoiles Misíncu fait revivre un lieu unique, tout ici est confort et élégance. Une bâtisse raffinée , des villas de caractère, 2 restaurants, un Spa nature, la plage… le paradis peut-être ? non, la Corse mise en Beauté… Le Luxe est là. Lire la suite sur www.hotel-misincu.fr