Le temps des oursinades
De décembre et avril, les corses se passionnent pour la dégustation des oursins. I Zini, ou encore la châtaigne des mers, se déguste en hiver pour des raisons de protection de l’espèce. En quelques années sa consommation est devenue un vrai plat synonyme de moment de partage en famille ou entre amis.
Une star en Corse.
Cet animal est encore très présent en méditerranée. Il est une star en Corse où l’on le consomme abondamment de décembre à fin mars. Certains aiment leurs oursins au naturel avec pour accompagnement un bout de pain et un verre de vin blanc d’un vignoble insulaire, tandis que d’autres les consomment cuits dans une omelette. Jusqu’à fin mars, l’oursin devient un hôte très recherché pour garnir les tables de Corse. Ils envahissent les habitudes gastronomiques en se faisant une place entre le figatellu et les autres produits de saison.
Le caviar ajaccien.
En quelques années, la dégustation des oursins est devenue une habitude à Ajaccio mais aussi dans les autres parties de la Corse. A tel point que les halles aux poissons sont rapidement dévalisées dès l’arrivée de la pêche matinale sur les étales. « Les clients sont habitués et réservent souvent dès la veille » pour une dégustation qui a lieu chez soi ou sur la plage pour profiter de la douceur hivernale, précise le journaliste de Corse Matin.
L’oursinade, un moment de partage entre amis.
L’« oursinade » désigne à la fois le fait de consommer des oursins et une festivité culinaire traditionnelle du Sud de la France. En Corse, les oursinades sont de véritables fêtes. On se réunit en famille ou entre amis pour déguster les oursins fraichement pêchés du matin. Elles sont l’occasion d’une dégustation conviviale en plein air, regroupant régulièrement tout un village pour profiter de la chaleur des rayons du soleil hivernal. Dans la plupart des régions du Sud-Est de la France, le week-end se transforme en oursinade improvisée ou organisée comme celle de à découvrir en vidéo dans l’émission « Toques Toques » : youtu.be/1BAOUx2Uum0
Une pêche réglementée.
Face à son succès, l’oursin est l’objet de nombreuses convoitises et les restaurants se sont saisis de cette mode pour proposer sa dégustation au menu. Braconnage et pêches illégales en font une espèce à protéger. De mi-décembre à début avril, la pêche est très règlementée. La quantité par pêcheur amateur est limitée à 3 douzaines par personnes. Les sanctions peuvent être très lourdes pour les contrevenants. Malgré ses règles, cette espèce endémique du nord de l’île est en voie de disparition. C’est le cas au Cap Corse où une prise de conscience doit se faire pour véritablement donner du temps à l’espèce pour se reproduire. Un enjeu environnemental à ancrer dans les consciences et dans les actes si l’on souhaite que la tradition de l’oursinade perdure dans le temps.
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